Votations du 8 mars: démultiplier les initiatives ne sert à rien

Large double NON, les solutions du PDC et des Verts’libéraux ne convenaient pas au besoin de la population

Après des années d’exceptionnelle stabilité économique, la Suisse traverse aujourd’hui une période d’insécurité. La votation du 9 février, l’abandon du tauxplancher, entre autres, provoque une incertitude dommageable pour notre économie. Les finances tant fédérales que cantonales tombent dans le rouge. Dans ce contexte, seules des propositions solides méritent d’être retenues. D’un côté l’initiative PDC aurait coûté davantage à la collectivité qu’elle n’aurait rapporté aux familles. De l’autre, l’initiative verte’libérale relevait plus de l’idéalisme que du réalisme politique. Démultiplier les initiatives, pour des raisons électorales, ne sert à rien.

Initiative PDC : trop cher pour un modeste résultat

Se décréter parti de la famille ne suffit pas ! La population suisse et les Vaudois (74,3%) ont largement rejeté ce projet. L’initiative PDC aurait couté 1 mia aux collectivités publiques pour un résultat modeste sur le budget des familles. Par ailleurs, cette initiative aurait manqué sa cible puisque les familles les plus dans le besoin ne paient pas d’impôt. Aujourd’hui les familles ont avant tout besoin de structures d’accueil et de conditions cadre pour leur permettre de concilier vie familiale et professionnelle, qui constitue le défi de notre société. A ce titre, la proposition des Chambres fédérales d’augmenter les déductions des frais de garde de 12'000 à 24'000 francs est une mesure qui aiderait plus les familles et grèverait moins les finances publiques. Dans le contexte économique actuel, il convient de choisir les meilleures solutions, celle du PDC n’était tout simplement pas aboutie.

Taxe énergétique : Un changement de paradigme inutile et naïf

L'initiative des Verts’libéraux, dans des proportions écrasantes, n’a pas obtenu le soutien de la population suisse et du canton de Vaud (94,3%). Les Verts’libéraux ont tout simplement joué aux apprentis sorciers dans ce dossier. Leur solution tenait plus de l’idéalisme que d’un projet politique réaliste. Remplacer le système de TVA actuel par une taxe sur les énergies, sans connaître toute les conséquences d’application, n’était pas sérieux. Le litre d’essence aurait passé à 5 francs. Par ailleurs, plus cette taxe incitative aurait été efficace, plus il aurait fallu augmenter l’imposition pour que les recettes restent stables. A moyen terme, la réintroduction de la TVA aurait été inévitable. Trop d’incertitudes entouraient ce projet pour qu’il puisse convaincre les citoyens, qui ne doivent pas servir de cobayes sur l’autel de l’idéalisme naïf des partis politiques.


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