Le canton de Vaud fait encore office d’exception, pour combien de temps ?

Comptes 2014 : la majorité de gauche dépense à tout-va

Le PLR Vaud accueille positivement le résultat maîtrisé des comptes 2014, alors que l’ensemble des signaux à l’échelle nationale virent au rouge. De nombreuses incertitudes planent cependant dans l’économie avec un impact certain sur les rentrées d’impôts. Dans ce contexte, le fait que la dette du canton amorce une remontée n’est pas réjouissant. Les efforts du Conseiller d’Etat Pascal Broulis permettent de tenir la barque. Toutefois, la gauche majoritaire du gouvernement ne cesse d’augmenter les charges de l’Etat. A croire qu’elle veut le beurre, l’argent du beurre et syndiquer la laitière. Le PLR Vaud en appelle à la prudence pour ne pas plonger le canton dans une spirale qui le pénaliserait à l’avenir, alors qu’il fait aujourd’hui office d’exception.

Si le ciel est aujourd’hui bleu au-dessus du canton de Vaud, ce n’est plus le cas partout. Les autres cantons, et même la Confédération, enregistrent des chiffres rouges. Il convient donc de féliciter le travail de Pascal Broulis. Toutefois, les nuages semblent s’amonceler à l’horizon. Tout d’abord, le canton observe une stagnation des impôts et un tassement des impôts conjoncturels. S’il convient de saluer les investissements de l’Etat à hauteur de 599 mios dans l’économie vaudoise, il s’agira néanmoins de rester prudent. Ce d’autant plus, qu’après neuf réductions consécutives, la dette nette du canton amorce une remontée. La maîtrise des dépenses est donc cruciale.

L’incertitude qui règne autour des conditions d’application de l’initiative du 9 février et l’abolition du taux plancher vont, ou contribuent déjà, à péjorer la situation. De plus, il faut être attentif au paquet d’initiatives dommageables qui menaceraient encore plus les finances du canton. Cumulées, elles représenteraient plus de 100 mios soit en perte de recette, soit en nouveau coût pour l’Etat (initiative sur les successions, sur la non pénalisation du mariage ou celle sur le remboursement des soins dentaires). Dans cet environnement assombri, il faut à tout prix poursuivre la Réforme de la fiscalité des entreprises III pour maintenir la compétitivité du canton.

La perte chronique de maîtrise des charges imputables aux ministres de gauche est inquiétante (santé + 64 mios ; social +114 mios ; formation et culture +22 mios). 200 mios supplémentaires, alors qu’en 2013 et 2012, pour ces mêmes départements, l’augmentation s’élevait déjà respectivement à 215 mios et 249 mios. L’augmentation globale des charges (+3,7%) est largement au-dessus de la croissance du PIB vaudois (1,9%). Les Libéraux-Radicaux tiennent à rappeler à la gauche que la conjoncture favorable n’est pas garantie pour notre canton, bien au contraire. Il est simple de dépenser à tout-va, nous laisserons à la gauche la responsabilité lorsqu’il s’agira de trancher pour rétablir l’équilibre financier.

La politique pragmatique des petits pas, menée par Pascal Broulis, est préférable aux dépenses à l’arrosoir des membres de la majorité gouvernementale. Le PLR met donc en garde le Conseil d’Etat contre une détérioration possible des finances de l’Etat dans les années à venir.


Contacts

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François Payot, député et membre de la Cofin, +41 79 336 58 77
Guy-Philippe Bolay, député et membre de la Cofin, +41 76 414 36 31
Gérard Mojon, député et membre de la Cofin, +41 79 210 38 68
Philippe Miauton, secrétaire général, +41 79 277 68 41