Après le « Swiss finish », nous pouvons à présent parler du « Vaud finish ». Cet après-midi, la majorité des députés de gauche ont influencé le résultat du vote sur la résolution « renvois vers l’Italie et application des Accords Dublin », qui a été acceptée par 68 OUI contre 57 NON. Selon la résolution, le Conseil d’Etat sera invité à effectuer une tâche qui n’est pas la sienne : s’immiscer dans la politique migratoire, une prérogative fédérale. Il devrait demander à la Confédération de revoir les accords de Dublin, en somme d’activer la clause de sauvegarde pour tous les migrants, ou en d’autres mots, de n’en renvoyer aucun. Toutefois, la résolution étant un texte non contraignant, elle ne pourra en aucun cas être appliquée en contradiction avec les lois et règles en vigueur. Cette résolution donne un mauvais signal aux migrants. La Suisse sera désormais perçue comme un Eldorado, d’où ils ne pourront pas être refoulés. Le texte met ainsi au grand jour la volonté de la gauche : accueillir le plus possible de migrants, sans tenir compte des lois démocratiquement adoptées. Ainsi, ni les votes populaires, ni nos institutions ne sont respectées.
Si la Suisse a un rôle à jouer en matière de soutien et d’aide financière aux pays qui accueillent les migrants, elle ne peut en aucun cas accueillir tous les réfugiés qui viendraient à sa porte. Le Conseiller d’Etat Philippe Leuba l’a d’ailleurs souligné à la tribune du Grand Conseil : chiffres en main, la Suisse reçoit deux fois plus de demandes d’asile que l’Italie.
Ni la Suisse, et encore moins le canton de Vaud, ne pourront régler, seuls, le destin des migrants. Les solutions doivent être trouvées au niveau international. Aussi, les accords de Dublin ne sont pas à la carte et la Suisse doit respecter les accords qu’elle a signés. Enfin, il n’est pas du devoir de notre canton d’imposer à la Confédération un « Vaud finish » contreproductif et déraisonnable. Tout comme la résolution de l’UDC « Application des accords de Dublin y compris dans le cas de Saint-Laurent », discutée il y a peu, la résolution de la gauche va dans la mauvaise direction. Il convient aujourd’hui de soutenir la politique de notre gouvernement qui est raisonnable et respectueuse des lois. Le Groupe PLR restera attentif à la mise en œuvre de la résolution adoptée aujourd’hui.
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